exposition de dessins du 15 au 30 décembre

Béatrice Cussol/Olivier David/Wilfried Mille/Guillaume Pinard/Stéphane Tesson


Béatrice Cussol
Olivier David
Wilfried Mille
Guillaume Pinard
Stéphane Tesson

Béatrice Cussol
vit et travaille à Paris, elle écrit des romans (aux éditions Le Rayon / Balland : "Pompon", 2001 et "Merci", 2000) et à une pratique du dessin. Dessins qu'elle a récemment montrés lors d'expositions personnelles dans les galeries Françoise Vigna à Nice, Porte Avion à Marseille (2000), Rachlin-Lemarié et Beaubourg de Marianne et Pierre Nahon à Vence (1999). Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives : galerie Charlotte Moser à Genève en 2001, et en 2000 expositions "Goldcream", Galerie Rachlin-Lemarié et "Trois Millions de Joconde", Art Concept à Paris ainsi que pour l'exposition "Les loisirs", commissaire Fabrice Hybert à la Galerie Beaubourg à Vence.

Mes héroïnes sont des sujets, ou plutôt le sujet de mes dessins, dans leur masse est un "elles" universel, qui cependant m'est propre car il m'a touché en premier. Elles semblent se questionner sur les manières possibles d'habiter son propre corps. Le corps, parfois aussi transparent que les vêtements qui l'habille, est ce qui abrite le sexe et la pensée; deux façons de se mettre en rapport avec l'autre. Ce corps, grâce à sa transparence, affiche leur genre, et permet de percevoir leurs vagins parfois, visible comme une poche que creuse en elle la ligne en ondulant.(…) Le corps, ce lieu hermétiquement fermé (par le trait), est aussi pour elles comme une maison, une cellule de laquelle elles ne sortent pas, dans laquelle elles sont enfermées, mais qui leur sert d'armure ou de protection, dans leur rapport à l'autre figure. Dans la majorité des cas, il s'agit d'une relation entre deux figures.
Il s'agit d'ailleurs beaucoup entre elles de pénétration et peu importe l'organe dont il est question. Des filles sont pénétrées par des maisons, des bouches par des cigarettes ou des bras entiers, des dents, des mains dans des sacs, etc... Elles se pénètrent entre elles, c'est-à-dire qu'elles s'invitent les unes chez les autres, elles baisent, elles communiquent. Comme chez Paul Mac Carthy, c'est une pénétration désinvolte et surtout ludique.
(Entretien avec Cécile Marie, Colloque "Figures de l'étrange")/

Béatrice Cussol
Olivier David
Wilfried Mille
Guillaume Pinard
Stéphane Tesson

 


Olivier David

vit et travaille à Nantes. Il utilise l'installation, le dessin mais aussi le son et l'écriture. Ces dessins sont soit des projets, des plans, des situations. Il est obsédé par ce que l'on ne voit pas et entre autres, le vide, le "dos des choses" et les contours l'obstinent, ils nous les montrent donc suivant son propre imaginaire. Ses textes, peuvent être des points de passage vers son travail plastique :

"La multiplication des passages secrets, souterrains et double fonds tissait les deux villes, la clandestine et la déclarée, si serrées, quasi indiscernables ; en faire la carte aurait froissé l'application de plus d'un cartographe tant la nécessité du détail en rendrait la lecture impossible."

"… et clignotant sur son air diaphane, nous pouvions lire, comme programme des réjouissances, l'inscription FORNICATION GENERALE DES TRANSPARENCES, promesse de rencontres festives, conviviales et interactives."

L'année 2001, Olivier David participe à l'exposition collective "A pied d'œuvre" à la bibliothèque nationale de France. Il réalise en 2000 4 lithographie avec le musée de l'imprimerie, éditées et présentée par l'artothèque de Nantes. En 1997 il présente son projet : "Le Pays des Bifurcations" dans la revue 303. Il participe également aux résidences du Frac à Saint-Nazaire et au centre d'art de Pougues-les-Eaux.

Béatrice Cussol
Olivier David
Wilfried Mille
Guillaume Pinard
Stéphane Tesson

 


Wilfried Mille
Vit et travaille à Dijon. Il obtient son diplôme à l'école des Beaux-arts de Dijon en 1999 et participe depuis à plusieurs expositions collectives : "C'est pas tous les jours dimanche" au Grenier de Talant (2000), "Coucher de soleil sur Mars" à l'espace d'art contemporain La Lune en Parachute, à Epinal (2000), "In the loft…" à l'Espace Ivry-hollywood d'Ivry sur seine (2001).

"Wilfried Mille s'ingénie à traquer "l'image manquante". Ses toiles déploient, affichent des corps donnés en pâture, elles s'exhibent dans la crudité et la nudité de leur propre déploiement. Ces images, issues de l'iconographie pornographique, sectionnent la parole pour nous montrer habilement combien le sexe s'est désengagé, s'est dénaturé, devenant dès lors l'ultime posture du combat, droit au but pour un meilleur contact, un effet maximal. Les assaillants étant ceux que l'on ne soupçonnent même pas. "Travail, Repos et Loisirs": la nouvelle devise du guerrier Post-modern.
Le décalage produit par l'accouplement de la peinture et de l'image porno, provoque une blessure figurale, un basculement indéfini entre le haut et le bas, le bon goût et le mauvais goût, le sublime et le pathétique, entre le non sens et le sens, faisant de Marie une pute et de l'actrice porno de l'est une sainte au pieds propres.
Derrière ces icônes post-bibliques, se dissimule l'identité même de la peinture... Un corps qui s'offre au regard du public, un martyr soumis aux idéaux." (Sophie Lautru)

Béatrice Cussol
Olivier David
Wilfried Mille
Guillaume Pinard
Stéphane Tesson

 


Guillaume Pinard

Vit et travaille à Marseille après suivi sa formation aux Beaux-arts de Rennes. Il expose alors à RLBQ et TOHU-BOHU à Marseille et à Iconoscope Montpellier (expositions personnelles) et en 2001, à l'association À la plage à Toulouse, Canal R à Marseille et à Köln (courtesy galerie wohnsinn)ainsi qu'à la galerie Porte Avion à Marseille (expositions collectives

Guillaume Pinard se définie lui-même ou son travail (?) comme"Un personnage au tempérament de chien-loup, mi pignou, mi égorgeur.". Cette phrase étant le seule indice que Guillaume souhaite aujourd'hui communiquer au sujet de son travail.

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Olivier David
Wilfried Mille
Guillaume Pinard
Stéphane Tesson

 


Stéphane Tesson

Vit et travaille à Quimper où il obtient le DNSEP en 1989. Ses expositions personnelles récentes le mènent à Marseille (Galerie du Tableau) où il effectue une résidence "Astérides Authentiques Résidents", à l'école d'arts plastiques de Saint-Nazaire "Flanc de feuille et autres objets", à l'arthothèque d'Hennebont "Home laisse", Galerie des Beaux-arts de Lorient "Des Paupières au Bocal" ainsi qu'aux Sables d'Olonnes "Stock Eden. Il exposera en 2002 à la galerie des Beaux-arts de Pau ainsi qu'à la galerie Mire à Genève à Can Felipa (Barcelone).

"Stéphane Tesson dessine beaucoup. Sur des Cahiers de brouillon, il accumule des associations d'objets : ballons, peluches, poissons, boites, maisons, pinceaux, tubes de peintures, taches, personnages, animaux… Le plus souvent cet agencement est réalisé deux à deux ; le lien, qu'il s'agisse d'une corde, d'un pansement ou d'une superposition expose un double mouvement de croisement, de mise en singularité, et de non familier déterminé par la perte d'intimité que l'on pouvait entretenir avec les objets. " L'étrangement inquiétant est donc aussi dans ce cas le chez soi, l'antiquement familier d'autrefois " (Sigmund Freud, L'inquiétude étrangeté, éditions Gallimard 1985, p. 252). L'artiste utilise les cahiers comme base de données de laquelle il extrait les sujets de dessins réalisés en grand format. Une forme de maison est posée sur la tête d'un chien, un pinceau émerge d'une moitié de poulet fumé, une corde de pendu se balance aux branches d'un bonzaï, une dynamite est attachée à la tête d'un nounours, un ballon soulève le pied d'un personnage…
Sur le mode de l'image onirique, l'artiste applique le principe de non-contradiction : ainsi découle l'incongru. Il reproduit intuitivement, avec le ludisme, le chemin de toute fiction, de toute histoire : agripper dans la complexité du réel des éléments (ses centaines d'esquisses et de jouets) et les lier entre eux. L'étrangeté se situe là : il est impossible de réduire le pouvoir d'hybridation du lien. Le sens naît dans la violence et Stéphane Tesson la contient, la suspend en un devenir"
Frédéric Brice in Art Présence (1998).