Béatrice Cussol vit et travaille à Paris, elle écrit
des romans (aux éditions Le Rayon / Balland : "Pompon",
2001 et "Merci", 2000) et à une pratique du dessin. Dessins
qu'elle a récemment montrés lors d'expositions personnelles
dans les galeries Françoise Vigna à Nice, Porte Avion à
Marseille (2000), Rachlin-Lemarié et Beaubourg de Marianne et Pierre
Nahon à Vence (1999). Elle a également participé
à de nombreuses expositions collectives : galerie Charlotte Moser
à Genève en 2001, et en 2000 expositions "Goldcream",
Galerie Rachlin-Lemarié et "Trois Millions de Joconde",
Art Concept à Paris ainsi que pour l'exposition "Les loisirs",
commissaire Fabrice Hybert à la Galerie Beaubourg à Vence.
Mes héroïnes sont des sujets, ou plutôt le sujet
de mes dessins, dans leur masse est un "elles" universel,
qui cependant m'est propre car il m'a touché en premier. Elles
semblent se questionner sur les manières possibles d'habiter
son propre corps. Le corps, parfois aussi transparent que les vêtements
qui l'habille, est ce qui abrite le sexe et la pensée; deux façons
de se mettre en rapport avec l'autre. Ce corps, grâce à
sa transparence, affiche leur genre, et permet de percevoir leurs vagins
parfois, visible comme une poche que creuse en elle la ligne en ondulant.(
)
Le corps, ce lieu hermétiquement fermé (par le trait),
est aussi pour elles comme une maison, une cellule de laquelle elles
ne sortent pas, dans laquelle elles sont enfermées, mais qui
leur sert d'armure ou de protection, dans leur rapport à l'autre
figure. Dans la majorité des cas, il s'agit d'une relation entre
deux figures.
Il s'agit d'ailleurs beaucoup entre elles de pénétration
et peu importe l'organe dont il est question. Des filles sont pénétrées
par des maisons, des bouches par des cigarettes ou des bras entiers,
des dents, des mains dans des sacs, etc... Elles se pénètrent
entre elles, c'est-à-dire qu'elles s'invitent les unes chez les
autres, elles baisent, elles communiquent. Comme chez Paul Mac Carthy,
c'est une pénétration désinvolte et surtout ludique.
(Entretien avec Cécile Marie, Colloque "Figures de l'étrange")/
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Béatrice Cussol |
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Olivier David |
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Wilfried Mille |
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Guillaume Pinard |
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Stéphane Tesson |
Olivier David
vit et travaille à Nantes. Il utilise l'installation, le dessin
mais aussi le son et l'écriture. Ces dessins sont soit des projets,
des plans, des situations. Il est obsédé par ce que l'on
ne voit pas et entre autres, le vide, le "dos des choses"
et les contours l'obstinent, ils nous les montrent donc suivant son
propre imaginaire. Ses textes, peuvent être des points de passage
vers son travail plastique :
"La multiplication des passages secrets, souterrains et double
fonds tissait les deux villes, la clandestine et la déclarée,
si serrées, quasi indiscernables ; en faire la carte aurait froissé
l'application de plus d'un cartographe tant la nécessité
du détail en rendrait la lecture impossible."
"
et clignotant sur son air diaphane, nous pouvions lire,
comme programme des réjouissances, l'inscription FORNICATION
GENERALE DES TRANSPARENCES, promesse de rencontres festives, conviviales
et interactives."
L'année 2001, Olivier David participe à l'exposition
collective "A pied d'uvre" à la bibliothèque
nationale de France. Il réalise en 2000 4 lithographie avec le
musée de l'imprimerie, éditées et présentée
par l'artothèque de Nantes. En 1997 il présente son projet
: "Le Pays des Bifurcations" dans la revue 303. Il participe
également aux résidences du Frac à Saint-Nazaire
et au centre d'art de Pougues-les-Eaux.
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Béatrice Cussol |
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Olivier David |
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Wilfried Mille |
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Stéphane Tesson |
Wilfried Mille
Vit et travaille à Dijon. Il obtient son diplôme à
l'école des Beaux-arts de Dijon en 1999 et participe depuis à
plusieurs expositions collectives : "C'est pas tous les jours dimanche"
au Grenier de Talant (2000), "Coucher de soleil sur Mars"
à l'espace d'art contemporain La Lune en Parachute, à
Epinal (2000), "In the loft
" à l'Espace Ivry-hollywood
d'Ivry sur seine (2001).
"Wilfried Mille s'ingénie à traquer "l'image
manquante". Ses toiles déploient, affichent des corps donnés
en pâture, elles s'exhibent dans la crudité et la nudité
de leur propre déploiement. Ces images, issues de l'iconographie
pornographique, sectionnent la parole pour nous montrer habilement combien
le sexe s'est désengagé, s'est dénaturé,
devenant dès lors l'ultime posture du combat, droit au but pour
un meilleur contact, un effet maximal. Les assaillants étant
ceux que l'on ne soupçonnent même pas. "Travail, Repos
et Loisirs": la nouvelle devise du guerrier Post-modern.
Le décalage produit par l'accouplement de la peinture et de l'image
porno, provoque une blessure figurale, un basculement indéfini
entre le haut et le bas, le bon goût et le mauvais goût,
le sublime et le pathétique, entre le non sens et le sens, faisant
de Marie une pute et de l'actrice porno de l'est une sainte au pieds
propres.
Derrière ces icônes post-bibliques, se dissimule l'identité
même de la peinture... Un corps qui s'offre au regard du public,
un martyr soumis aux idéaux." (Sophie Lautru)
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Béatrice Cussol |
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Guillaume Pinard |
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Stéphane Tesson |
Guillaume Pinard
Vit et travaille à Marseille après suivi sa formation
aux Beaux-arts de Rennes. Il expose alors à RLBQ et TOHU-BOHU
à Marseille et à Iconoscope Montpellier (expositions personnelles)
et en 2001, à l'association À la plage à Toulouse,
Canal R à Marseille et à Köln (courtesy galerie wohnsinn)ainsi
qu'à la galerie Porte Avion à Marseille (expositions collectives
Guillaume Pinard se définie lui-même ou son travail (?)
comme"Un personnage au tempérament de chien-loup, mi pignou,
mi égorgeur.". Cette phrase étant le seule indice
que Guillaume souhaite aujourd'hui communiquer au sujet de son travail.
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Stéphane Tesson |
Stéphane Tesson
Vit et travaille à Quimper où il obtient le DNSEP en 1989.
Ses expositions personnelles récentes le mènent à
Marseille (Galerie du Tableau) où il effectue une résidence
"Astérides Authentiques Résidents", à
l'école d'arts plastiques de Saint-Nazaire "Flanc de feuille
et autres objets", à l'arthothèque d'Hennebont "Home
laisse", Galerie des Beaux-arts de Lorient "Des Paupières
au Bocal" ainsi qu'aux Sables d'Olonnes "Stock Eden. Il exposera
en 2002 à la galerie des Beaux-arts de Pau ainsi qu'à
la galerie Mire à Genève à Can Felipa (Barcelone).
"Stéphane Tesson dessine beaucoup. Sur des Cahiers de brouillon,
il accumule des associations d'objets : ballons, peluches, poissons,
boites, maisons, pinceaux, tubes de peintures, taches, personnages,
animaux
Le plus souvent cet agencement est réalisé
deux à deux ; le lien, qu'il s'agisse d'une corde, d'un pansement
ou d'une superposition expose un double mouvement de croisement, de
mise en singularité, et de non familier déterminé
par la perte d'intimité que l'on pouvait entretenir avec les
objets. " L'étrangement inquiétant est donc aussi
dans ce cas le chez soi, l'antiquement familier d'autrefois " (Sigmund
Freud, L'inquiétude étrangeté, éditions
Gallimard 1985, p. 252). L'artiste utilise les cahiers comme base de
données de laquelle il extrait les sujets de dessins réalisés
en grand format. Une forme de maison est posée sur la tête
d'un chien, un pinceau émerge d'une moitié de poulet fumé,
une corde de pendu se balance aux branches d'un bonzaï, une dynamite
est attachée à la tête d'un nounours, un ballon
soulève le pied d'un personnage
Sur le mode de l'image onirique, l'artiste applique le principe de non-contradiction
: ainsi découle l'incongru. Il reproduit intuitivement, avec
le ludisme, le chemin de toute fiction, de toute histoire : agripper
dans la complexité du réel des éléments
(ses centaines d'esquisses et de jouets) et les lier entre eux. L'étrangeté
se situe là : il est impossible de réduire le pouvoir
d'hybridation du lien. Le sens naît dans la violence et Stéphane
Tesson la contient, la suspend en un devenir"
Frédéric Brice in Art Présence (1998).
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