exposition de Sandrine Fallet et Rémi Ucheda
du 19 janvier au 9 février 2002

La galerie ipso facto montre pour cette exposition les travaux de deux artistes qui questionnent chacun à leur façon la prégnance rétinienne ou physique des surfaces de notre quotidien, d'où deux univers présents :
En rentrant vous serez accueillis par le travail de Rémi Uchéda, artiste vivant et travaillant à Paris. Il est composé d'éléments usuels (meubles) recouverts de scotch double face, qui serviront de support pour une performance avec Emmanuel Sembély, le soir du vernissage. Rémi Uchéda montrera également des photos ainsi qu'une installation.

 


Rémi Ucheda, "zigoui -goui"

Le premier étage sera investi par Sandrine Fallet, nantaise, qui propose une iconographie récurrente ayant pour supports des objets de notre quotidien : du papier-peint, des canevas, un tapis reproduisent les quatre mêmes scènes d'abattage à l'ancienne. En redonnant, avec ces éléments aux couleurs passées, son ancien statut d'appartement au premier étage de la galerie, Sandrine Fallet crée un décalage en reproduisant ces scènes inhabituelles de tueries sur de tels supports. Tout en aseptisant ces scènes, elle constate la quotidienneté de cet acte, elle réfléchit également sur la notion d'exposition et sur son statut d'artiste.

Après des études à l'école des Beaux-arts de Bourges, Sandrine Fallet effectue la résidence Est/Nord-Est à Québec, puis expose au Centre d'Art Contemporain Sacré de Pontmain, à l'école des Beaux-arts de Beauvais "Rappel 60" et à l'atelier Lebras à Nantes.

 
   

Rémi Uchéda a exposé récemment au Bond de la Baleine à Bosse à Toulouse, lors de sa résidence à Monflanquin, à la galerie Immanence à Paris et au Pavé dans la Mare à Besançon où il interprète une installation de Gille Picouet.

"…il cherche à créer une grammaire formelle qui soit en rapport avec des formes de vie, des comportements, des allures, des positions… L'acte de création s'inscrit dans une attitude gestaltiste, le geste est saisi comme pratique problématique de la relation à l'espace. Toute ironique et disparate qu'elle puise paraître, l'intentionnalité artistique interroge la perception, les notions de relativité spatiale, le poids des corps, notre gesticulation vitale."

(Chantal Vey)

 

photo performance avec Emmanuel Sembély

 

détail de la tapisserie détail de la tapisserie