Anabelle Hubaut vit depuis quelques années sous le nom de Anabelle Hulaut après avoir échangé le lettre "B" de son nom avec les "L" des noms de personnes croisées. Tout en vivant à Nantes, c'est le plus souvent au cours de voyages que son travail artistique s'est construit, dans un processus de rencontres, de hasards qu'elle provoque. En rebondissant sur des situations, elle crée des liens qui provoquent une sorte de narration mêlant fiction et quotidien. Le mix des personnages de "Mr Hulot" (J. Tati), de "Nicolas Hulot" (présentateur, explorateur de la télévision) et d'Anabelle Hubaut produit un personnage : "Le Détective Hulaut". Parallèlement à un travail photographique et cinématographique ("Les vacances de mademoiselle Hulaut), Anabelle Hulaut monte une Agence de Détective Public au sein de la galerie ipso facto à la recherche d'une possible enquête. A l'instar du détective Hulaut, Roberto Martinez, artiste vivant à Paris, cherche à travers sa démarche "à capter, piéger, fixer une image du geste artistique, de ce besoin de l'homme à fixer les images du monde qui l'entoure et à l'exprimer sous des formes durables" (Jérôme Sans). Comme le titre de l'exposition (L'intéressé(e)) l'évoque, les deux artistes, spectateurs, jonglent avec une notion détournée du quotidien, à la fois intime tout en gardant une certaine distance, intéressé(e), comme ça, l'air de rien! Avec ses pansements photographiques, Roberto Martinez parle "de la nécessité qu'il y a aujourd'hui à prendre soin de l'espace générique aussi bien que de l'espace intime" (Bernard Marcadé). Il montrera à la galerie ipso facto ses pansements photographiques ainsi qu'un travail vidéo.