exposition de Thierry Froger / Sandra Foltz / Laurent Sfar
du 27 janvier au 17 février 2001

vue d'ensemble de l'exposition Le ravissement d'Europe Le ravissement d'Europe

Pour cette exposition à la galerie ipso facto, Sandra Foltz, Laurent Sfar (artistes parisiens) et Thierry Froger, (artiste nantais) ont choisi d'appréhender les deux espaces de la galerie pour confronter et croiser leurs travaux : soit en dégageant des rapports évidents d'analogie (les propositions respectives sur les billets de banques : "Le ravissement d'Europe", "Passe-temps"), soit en reformulant et réinterprétant ensemble certaines pièces à partir de préoccupations communes liées en particulier aux notions de perforations, de trous, de réserves.


Ping pong Thierry Froger, "Le ravissement d'Europe" Sandra Foltz et Laurent Star Thierry Froger Thierry Froger
développe un travail principalement constitué d'installations avec projections (diapositive, vidéo, cinéma). Interrogée pour sa capacité à produire des corps fantômes qu'elle déplace, agrandit ou révoque, la projection apparaît comme le lieu physique et symbolique du transport des images.
Ce transport s'inscrit également dans le mouvement plus général de la circulation des signes visuels : apparitions, disparitions, flux, reprises, brouillages, greffes, montages. Il s'agit là d'envisager la fragilité des images à l'age médiatique et la transformation (principal le cinéma) des figures en emblèmes, des monstres en icônes, des icônes en monstres sacrés.
Ces processus de substitution et de combinaison accompagnent cet autre transport, plus ténu, qui serait ce va et vient de la mémoire collective à l'histoire individuelle, c'est à dire la propension des figures à traverser des épaisseurs culturelles et historiques.
Sandra Foltz et Laurent Sfar travaillent ensemble depuis 1995. Leurs installations sont souvent intégrées dans l'espace urbain, ou bien en rapport avec celui-ci à travers des vidéos. Leur réflexion porte sur la notion d'espace partagé, lieu en évolution au sein duquel différents flux temporels et relationnels se confrontent.
Ainsi l'installation vidéo "Cadeaux" montrée en janvier 2000 à la Galerie du Wazoo (Amiens) est construite à partir d'une action qui perturbe les règles d'échanges au sein de l'espace public : déposer des cadeaux dans la rue. Posés, ces cadeaux n'ont pas de destinataire et leur donateur est absent.
Plusieurs autres actions urbaines ont suivies, donnant lieu à une confrontation directe avec les passants comme la vidéo "Marche". La caméra suit les pieds d'un homme marchant dans la rue et dont les lacets (d'environ 3 mètres) sont défaits.