Eric Gounelle et Anna Charbonneau Le Bourgocq
du 3 mars au 24 mars 2001

La galerie ipso facto, fidèle à sa politique d'échange et de rencontre invite pour cette nouvelle exposition un artiste vivant à Avignon, Eric Gounelle, et a souhaité confronter son travail à celui d'Anne Charbonneau Le Bourgocq dont le travail a déjà été montré à Nantes (notamment l'an dernier, à l'occasion de l'exposition
" Acteur/Réacteur " et dans "La marchande de 4 saisons" installation dans le patio Delrue à Nantes).

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Chez ces deux artistes, il nous a semblé déceler un esprit commun dans la façon d'agencer des matériaux dans l'espace afin de constituer un univers fortement repérable, souvent allusif à des expériences personnelles, ou à une expérimentation du réel. Tous deux ont choisi de présenter, entre autres, une installation composée de multiples fragments rassemblés dans une forme élémentaire, qui, chacune à sa manière, donne une vision à la fois éclatée et cohérente de leur environnement. La question du point de vue et de son renversement y est fortement questionnée…
Anne Charbonneau Le Bourgocq ce qui l'intéresse, “c'est de montrer des traces de vie. Je produis donc des dispositifs ouverts dont les formes sont à mettre en relation avec le lieu, le moment de vie ou l'éventuelle intensité à capter. C'est la justesse du support qui me préoccupe, il s'agit de le rendre le plus efficace et le plus sommaire possible".

"Éric Gounelle respire. Il se nourrit aussi. Comme la plupart des gens, il voit et il entend, claque des dents en dessous de zéro et rosit sous l'effet du soleil. Éric Gounelle a de moins en moins peur du noir. Il sait pourquoi le tonnerre gronde et connaît les bêtes qui font mal. Il sait que chaque chose a sa réalité propre mais que les perceptions qu'on en a sont multiples. Il se demande si le monde continuera d'exister quand il ne sera plus là pour le voir. Hier encore, il a appris que la terre était ronde mais qu'autrefois elle était plate. La connaissance est affaire de perception. Elle ne tendrait qu'à homogénéiser les représentations particulières. Alors Eric Gounelle s'en moque et préfère faire preuve d'existence. Il propose d'autres perceptions du monde tel qu'il l'invente."