"échappées"
Manon de Pauw et Marie-Suzanne Désilets
du 6 au 27 septembre 2003.
Durant tout le mois d'août, les deux québécoises Manon
De Pauw et Marie-Suzanne Désilets occupent l'atelier Alain
Le Bras où elles réalisent leur premier projet de collaboration.
Cette résidence s'inscrit dans le cadre d'un échange entre la
galerie nantaise Ipso Facto et le centre de diffusion d'art multidisciplinaire
DARE-DARE (Montréal). Liant la vidéo-performance et l'expérimentation
dans l'espace de la ville, Echappées réunit leurs intérêts
communs pour les mises en situation incongrues et fantasmatiques.
"Qui n'a jamais eu envie de disparaître, de fondre, de s'envoler
Pour notre résidence à Ipso Facto, nous avons choisi de "s'échapper".
Dès lors, une question s'ouvre comme un piège et s'agrippe à
nos pieds : De quoi désire-t-on s'échapper ? de la morosité
? de la gravité ? des ennuyeuses répétitions ? des contraintes
du réel ? des limites temporelles ? des petits soucis venimeux ? ou
encore, de soi-même ? A travers ce projet, nous tentons de comprendre,
de combler, d'expérimenter et de délier les motifs qui poussent
à "s'échapper". Pour y arriver, nous expérimentons
des actions plus ou moins spontanées, en pleine ville, au milieu du
brouhaha, au cur du quotidien. Entre l'il de la caméra
et le regard du passant, nous fabriquons des disparitions, inventons des fuites
et imaginons des envolées. Ces actions insensées, documentées
et manipulées, constituent en cours de route un témoignage photo-vidéo
qui occuperont l'espace de la galerie Ipso Facto en septembre 2003."
![]() Manon De Pauw et Marie-Suzanne Désilets |
Manon De Pauw incorpore dans sa pratique des bandes vidéo, des installations,
des performances et des uvres interactives axées sur l'attitude
physique ainsi que sur les postures, les gestes et les lieux du quotidien.
De 1997 à 2001, elle a été coordonnatrice artistique
du centre d'artistes DARE-DARE. S'intéressant aux notions de performance,
d'efficacité et de productivité, elle y présentait en
2003 l'installation vidéo in situ Au travail, mettant en scène
l'équipe de la galerie. Elle est membre d'Interstices, un groupe de
recherche-création qui explore la portée esthétique et
poétique des interfaces personne-machine (www.interstices.ca) et co-auteur
de la publication Tactiques insolites : vers une méthodologie de recherche
en pratique artistique. Elle complétait au printemps dernier une maîtrise
en arts visuels et médiatiques à l'Université du Québec
à Montréal.
Marie-Suzanne Désilets s'intéresse aux notions de présence,
de proximité et de distance dans l'espace de la ville. Elle explore
les différents modes d'échanges entretenus ou qui peuvent se
développer avec les autres et avec l'environnement. Son travail a été
présenté à plusieurs reprises au Québec, notamment
à Montréal, pour les projets Rapport d'enquête (galerie
DARE-DARE, 1998) et Co-habitation hors champ (en collaboration avec Jean-François
Prost, dans le cadre de l'événement La Demeure, galerie Optica,
2002). Elle a également participé au festival Mountain Standard
Time à Calgary (Stride Gallery, 2002) et à l'événement
de performance 3+3 à San Fransisco (New Langton Arts, 2002). Marie-Suzanne
Désilets possède une double formation en design et en art et
détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de
l'Université du Québec à Montréal.
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