Philippe Cam / François Paire
du 29 novembre au 20 décembre 2003

Comme à son habitude, la galerie ipso facto invite dans ses murs deux artistes : le brestois Philippe Cam, et le parisien François Paire. Cette rencontre permettra de confronter deux modes de questionnement du statut de l'image : Philippe Cam interroge celui de l'image arrivée au rang d'œuvre d'art tandis que François Paire modifie la perception que nous avons des signes qui nous entourent (telle l'étiquette sur les produits de consommation courante), en donnant à des motifs apparemment "anodins" un statut qui s'approcherait de celui de l'icône.

 


premier plan, François Paire
à gauche, François Paire
à droite, Philippe Cam
Philippe Cam
"Mon travail trouve sa matière là où sont les oeuvres d'art. Comment faire autrement? Donc dans les musées, les livres, les revues, à la télévision parfois. Dans le temps de l'histoire aussi, qui n'est pas forcément linéaire. Les pièces montrées à ipso facto ont en commun le dessin, l'appropriation, l'inventaire, l'autoportrait. Les codes de monstration, les grilles de lectures se superposent, s'entrelacent. Ils sont là pour guider et pour perdre, pour montrer et pour dissimuler."
 

 

François Paire
C'est à un déplacement permanent des motifs, des messages, que nous convie François Paire, tant dans les sujets, les supports utilisés ou les modes de monstration que dans la nature même des images produites (empruntées, modifiées, manipulées ou bien composées). Les images qui retiennent son attention sont "indéfinitives". S'intéressant à elles aussi bien dans leur matérialité, leur définition que dans leurs lieux et espaces d'apparition, il pointe certaines entropies de l'image à l'œuvre dans le flux permanent qui s'offre à nous. L'étiquette de fruit, par exemple, image d'un réseau économique, tient un discours décalé voire incompréhensible. Imprimée sur un support fragile, médiocre, elle montre ses défauts, ses déficiences sémantiques.

François Paire