Pascal Bircher et Jacques-Alexandre Gillois
they creep through my fingers to the deep
exposition du 2 au 23 avril 2005
Pour lexposition « They creep through my fingers
to the deep », présentée à ipso facto, Pascal
Bircher et Jacques-Alexandre Gillois ont choisi de travailler ensemble
à un projet commun. Ils ont conçu un environnement dans
lequel le visiteur simmerge et peut se perdre momentanément.
Jacques-Alexandre Gillois transforme lespace de la galerie de
façon radicale tandis que Pascal Bircher émet un scénario
déstructuré, à partir duquel le visiteur peut construire
une histoire, à lintérieur du dédale. A partir
dun dispositif égrainant des informations interconnectées,
on aborde des notions telles que lhypertexte, le chantier perpétuel
et léchec inhérent à tout contrôle
de sens. |
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Pascal Bircher crée des fictions synthétisées au maximum. Chaque synthèse, à la fois formelle et conceptuelle, est autonome mais participe dune démarche au cur de laquelle se trouve une unique question. A travers la production dobjets, dinstallations, de photographies, de vidéos ou de textes, il interroge les notions de trace, de distance, de limite, de métamorphose et met en place des vecteurs dappropriation et de brouillage; des dispositifs narratifs dérivants qui peuvent échouer, se cristalliser ou prendre des formes nouvelles. Il établit ainsi une sorte dhypertrame qui permet d'aborder les fluctuations liées aux modalités du sens, de l'identité et de la narration comme cheminement arborescent. | ![]() |
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![]() Jacques-Alexandre Gillois |
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Jacques-Alexandre Gillois produit principalement un travail de sculpture que bordent parfois quelques scories d'ordre ontologique. Ainsi dessins, simulations et autres maquettes acquièrent un certain degré d'autonomie (Modèle, 2001-2004). Il crée des objets dont la vocation est de sinsérer dans le réel et de le parasiter, abordant ainsi les problématiques du champ sculptural de façon assez pragmatique. | ||
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À limage des Domestiques (1999-2004) ses travaux piratent les codes de perception du réel afin dy opérer un décalage subtil, un glissement sournois vers des territoires perceptifs inconnus. Pour Jacques-Alexandre Gillois l'espace d'exposition idéal n'existe pas et l'adaptation au contexte participe nécessairement du fait artistique, voire dans certains cas, le constitue. Ainsi conçoit t-il chaque exposition comme une proposition globale, comme une sorte de piège pour le spectateur, parfois au sens propre, comme on le verra ici.
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